LE COUREUR DE DEMAIN, Dr VAN AAKEN (publié en 1968) (15)...
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Il est clair que l'on ne pourra pas se lancer d'emblée sur ces longues distances; il y faudra auparavant 3-5 ans d'entrainement. Mais dès que l'on aura réussi à "digérer" ces très longues distances d'entrainement, il sera bon de les accomplir une fois par semaine et de les répéter ainsi durant toute l'année. On ne craindra donc pas, à l'instar des Britanniques ou des Américains, de prendre même occasionnellement le départ d'une course de 50 miles (80 km), sinon de 100 miles.
Deux sortes de tempolaufs conviennent au marathonien:
1- 20 à 42 x 1000 m au train d'une course de marathon; ou 5 à 10 x 1000 m à la cadence de sa meilleure performance sur 10000 m, répétitions toujours entrecoupées de longues pauses au pas.
2- 5 à 10 x 2000 m ou 3000 m courus respectivement en 1min30" ou 2min de plus que la meilleure performance personnelle sur ces distances. Mais il conviendrait ensuite pour varier, de terminer à chaque fois l'entrainement par des accélérations-sprints sur 60-80m, afin d'avoir aussi travaillé toutes les cadences de course. En principe, le marathonien ne doit jamais et en aucune phase de la course, contracter une grande dette d'oxygène. Et même lorsque la cadence de compétition est très élevée, son pouls ne dépassera pas 140/min, sinon les effets de la fatigue iraient en s'accumulant, et dès le 30e km le coureur aurait nettement ralenti la cadence, les derniers kilomètres se transformant en supplice. Bien entrainé, le marathonien de demain réussira à accélérer sa cadence dès la mi-parcours, terminant l'épreuve par un long sprint.
(à suivre)...